20 juillet, Avignon. Le festival bat son plein, c’est la fournaise dans les remparts. Le fond de teint craquèle sous les yeux, les jambes sont lourdes sur le pavé clair de la ville, l’alcool stagne dans le sang et les jours s’enfilent comme les perles d’un sautoir trop long.
Il est 14h et on ne sait plus si le dormeur finit sa nuit, la commence, ou s’il s’oublie dans une sieste. Et puis arrive trop vite l’heure de se préparer, musique à fond, dans le grand appartement où nous sommes tous réunis. Chacun sort de sa chambre et de sa torpeur, s’assoit à table avec son maquillage et prend acte de l’ampleur des travaux à effectuer. Chaque jour le devis s’alourdit.
Après le show, tard le soir, quand la température passera sous la barre des 25°C, on se réveillera. Devant une assiette de pâtes, non loin d’une bouteille de rosé, les plans de la nuit s’échafauderont.